D’origine Anglo-saxone, le coaching a fait du chemin et s’est propagé non seulement en France et en Europe mais aussi en Afrique. C’est un processus par lequel une personne ou un groupe de personnes travaille avec une autre personne ou groupe de personnes à clarifier et à lever des défis personnels  et professionnels avec des stratégies, outils et astuces. Que cela soit à titre personnel ou au profit des organisations, les professionnels du coaching ont du mal à gagner en crédibilité. Plusieurs raisons stratégiques expliquent cet état de chose :

  • L’absence d’une définition institutionnelle du coaching et du coach tel qu’on l’entend aujourd’hui ;
  • L’absence d’une protection juridique du titre de coach

Il est à noter qu’avec le temps, nombre de coachs se sont affirmés, malgré tout, auprès de leurs clients et ont gagné en crédibilité sur la base du type de résultats qu’ils ont produits. Les résultats ! N’est-ce pas de cela qu’il s’agit fondamentalement quand un cadre, un chef d’entreprise ou une organisation fait recours au service d’un coach ? C’est donc de la responsabilité du coach d’accompagner ou de tenir la main pour amener le coaché à atteindre ses objectifs, relever des défis, ou de le challenger pour dépasser ses limites et gravir les marches de l’excellence. Il se fait que le principe dit que le Coach est censé :

  • Connaitre le chemin de l’excellence ;
  • Avoir déjà fait le chemin de l’excellence ;
  • Pouvoir tenir la main à quelqu’un d’autre pour aller vers l’excellence

Permettez-moi de souligner deux petites choses :

  •  La première est que comme vous le savez, le succès ou l’excellence est un choix et

n’est pas une fin en soi. C’est un travail constant. Une personne excellente n’est pas celle qui a atteint un niveau supérieur de résultat du jour au lendemain et après cesse de travailler sur elle-même. Elle ne cesse de se remettre en cause et d’actualiser ses stratégies, outils et astuces.  Ce n’est donc pas le lieu de considérer le coach comme une personne parfaite à tous points de vue et sans défauts.

  •  La deuxième chose est  que le coach n’a pas besoin d’être un expert dans le domaine

d’activité de son coaché. Néanmoins, il est un professionnel du coaching ayant une formation de coach avec de l’expérience qui lui permet de développer l’art de poser des questions pertinentes afin d’aider son coaché à prendre conscience de ses contraintes majeures et à trouver lui-même les réponses adéquates. Comme vous le savez, les réponses ne sont pas aussi importantes que les questions. Fondamentalement, les gens tardent à atteindre leurs objectifs parce qu’ils ne se posent pas les bonnes questions. Une fois que les bonnes questions sont posées, les réponses ne sont qu’une conséquence logique.

Tout ceci est beau mais l’univers du coaching de nos jours, malgré son utilité dans un monde où le niveau de pression à tous les niveaux ne fait que croitre, est source de nouveaux challenges. Il n’est pas rare de voir de nombreux coachs ‘’autoproclamés’’, galvanisés par les avantages de visibilité qu’offrent les réseaux sociaux. Faut-il encore le rappeler, les institutions étatiques n’ont pas encore le contrôle de cette activité qui est différente d’une activité de formation et/ou de conseil. Bien que je reste en admiration pour le travail formidable qu’abattent de nombreux coachs qui ont pris leur métier au sérieux, il n’en demeure pas moins que le secteur du coaching  souffre de graves dérives. Cette situation pousse de nombreuses personnes et organisations à voir le coach comme l’escroc ou le vendeur d’illusion. Je me suis permis d’analyser ce défi en me basant sur deux principes d’excellence en coaching dont un est déjà cité plus haut et un deuxième qui dit que le coach, pour être crédible, doit :

  • Avoir un message pertinent ;
  •  Avoir des résultats pertinents ;
  • Être une personne pertinente.

1ILS DEVIENNENT DES PERROQUETS DE CITATIONS, D’ANECDOTES OU D’HISTOIRES OCCIDENTALES

Au cours des formations, conférences ou opportunités d’intervention diverses de coach, vous pouvez répéter la même citation, anecdote ou histoire maintes fois mais sans valeurs ajoutées.  Les gens qui ont l’habitude de fouiller des bouquins n’hésiteront pas à taxer ce genre de coachs de personnes vivant dans les nuages ou provenant d’une autre planète. Même si la plupart des coachs disent des choses intéressantes, leurs vis-à-vis ne se sentent vraiment pas pris en compte dans leur réalité ou contexte ; ils ont comme l’impression qu’on leur parle dans un langage qui, à priori, n’est pas le leur et donc semble ne pas avoir de sens pour eux.

Si nous partons du principe que toute communication est un jeu d’émotion, lorsque le coach n’a pas un message qui touche le cœur du coaché, cela va être presque impossible d’avoir une quelconque transformation positive chez ce dernier. Or la pertinence du message du coach passe forcément par des faits vécus, des exemples de résultats… bref un langage auquel son public peut facilement s’identifier.

Il est aussi vrai que le principe dit :

  • La stratégie pour atteindre l’excellence est disponible
  • La copie de cette stratégie par n’importe quel individu est tolérée
  • Mais l’adaptation de cette stratégie au contexte est la clé pour atteindre l’excellence ; et le challenge des coachs ‘’perroquets’’ se trouve justement à ce troisième niveau. Le piège est que le coach ou le communicateur se contente ici de reprendre des citations, anecdotes, ou histoires d’auteurs occidentaux, auxquelles ne se reconnaissent pas forcement leurs cibles.

Je ne dis pas ici qu’il faut tomber dans le piège de relativiser les principes d’excellence.  Il ne s’agit pas de réinventer la roue non plus en ce qui concerne le coaching en Afrique, mais l’une des solutions au challenge est de faire recours à des proverbes, exemples, anecdotes africaines par exemple afin d’expliquer les principes de leadership et de développement personnel.

2ILS DEVIENNENT DES ‘’GAY MEN’’ (OU BROUTEURS)

J’entends souvent les gens dire que tous les chemins mènent à Rome ou encore la fin justifie les moyens. Que cela soit dans l’un ou l’autre des cas, il s’agit de finalités ou de résultats à atteindre. Nous sommes tous d’accord que si nous avons un résultat à atteindre, il y a un prix à payer. En effet, nous ne pouvons pas aspirer à l’excellence et ignorer le prix  en termes d’argent, d’énergie et de temps à dépenser. Autrement, ce serait une folie, mais le gros défi ici est : sommes-nous prêts à payer le bon prix ? J’ai été très édifié sur cette question lors de mes voyages d’affaires sur la chine en 2015 et 2017. Chaque fois que je veux passer une commande, mes fournisseurs chinois m’ont toujours présenté tout au moins deux (02) qualités de marchandises. L’une avec un prix très bas mais d’une qualité moins bonne et l’autre par contre d’une qualité élevée avec un prix supérieur à celui de la première. Si mon choix est de servir ma clientèle avec amour et passion, ma décision est claire : c’est la marchandise de bonne qualité ; mais cela suppose que je sois prêt à payer un peu plus que dans le cas de la première.

Lorsque je suis coach et que je suis pressé de gagner de l’argent afin de m’acheter une ‘’RANGE ROVER EVOQUE’’, une ‘’LAMBORGHINI’’, ou des costumes et autres gadgets luxueux, il est clair que le piège de l’arnaque est déjà à ma porte. Nous assistons aujourd’hui à une pléthore de coachs qui, après avoir goûté au monde du développement personnel, du leadership… fuient le travail sur eux en profondeur mais commencent à vendre de la formation et du coaching sans rien apporter de concret à leurs ouailles.

La stratégie ici est la même que lorsqu’il s’agit d’un cybercriminel communément appelé ‘’gay man’’ au Bénin ou ‘’brouteur’’ en Côte-d’ivoire. Les victimes se rendent toujours compte, mais malheureusement plus tard, qu’elles ont été arnaquées.

Il n’y a aucun défi à aimer le développement personnel, le leadership, le management et vouloir accompagner les gens afin qu’ils deviennent plus performants, mais le gros challenge c’est de s’approprier ce titre pour arnaquer consciemment ou inconsciemment. Le coach excellent saura identifier efficacement le bon prix à payer, fruit de sa passion et de son amour pour la croissance de son coaché afin de se faire payer au bon prix. Pour y arriver le  coach doit :

  • Mettre son égo de côté. Vous avez des défis, certes ! mais ma question est : est-ce que vous êtes coach ou pas ? si vous en êtes un, c’est que vous brûlez certainement de passion et d’amour d’aider vos coachés à franchir une étape supérieure dans leur vie et leur carrière.
  • Prioriser le résultat à atteindre avec le client. Pour le coach, la transformation du client passe avant tout. Cela vous permettra de ne pas virer dans la comédie et les distractions de tout genre.
  • Se déranger au plus haut point pour son coaché de sorte que ce dernier soit confus par votre degré d’engagement.
  • Se concentrer sur le moment présent à telle enseigne que les ‘’expériences négatives‘’ ou les défis du futur ne viennent brouiller votre alignement total sur les solutions pratiques à apporter à votre client.

3- ILS DEVIENNENT DES DONNEURS DE LEÇONS

A cette ère de la mondialisation où grâce à internet les barrières physiques ne sont plus un défi quand au fait d’avoir accès à l’information transformationnelle. La plupart des coachs ont donc accès généralement à l’information nécessaire pour, à priori, produire des résultats excellents. En référence à leurs propres résultats, plusieurs coachs s’arrogent le droit de juger et de mépriser ceux qui n’ont pas encore le même niveau qu’eux. C’est ainsi qu’au lieu de voir en face d’eux une personne ayant besoin de transformation, ils voient plutôt l’être faible. Vous devenez un coach donneur de leçon, lorsque vous vous surprenez en train de :

  • Penser que seul votre coaché a le défi oubliant que vous l’avez d’une manière ou d’une autre car en tant que coach vous êtes appelé à vous optimiser constamment.
  • Compter sur le coaché pour s’ouvrir à vous alors que vous continuez de ‘’cacher tous vos cadavres dans vos placards’’. Montrez à votre coaché que vous n’êtes ni un extraterrestre ni un surhomme.
  • Traiter le coaché comme un accusé à la barre ou lui en donner l’impression par l’utilisation fréquente des expressions comme : ‘’c’est mauvais de…’’ ‘’vous auriez pu…’’ ou ‘’ce n’est pas bien de…’’ ou autres expressions similaires. Votre coaché cherche à être écouté, il a besoin de votre neutralité.
  • Montrer au coaché votre invulnérabilité ou que vous êtes parfait. Montrez au coaché plutôt que vous êtes aussi vulnérable.

4- ILS DEVIENNENT DES CONSULTANTS RATES                    

Combien de coachs ne se sont pas mélangés avec ce défi ? Beaucoup se disent coachs alors qu’ils se surprennent en train de faire de la consultation. Si vous souhaitez allez loin dans le coaching et exceller comme un pro, il est primordial, non seulement de faire la part des choses, mais aussi savoir quand porter le manteau de consultant et celui de coach. Vous ne pouvez pas coacher et consulter simultanément lors de la même séance. En effet il fut un moment où pour avoir des contrats dans les entreprises ou avec les particuliers, les coachs ont été obligés, du point de vue marketing, de rejoindre le groupe des consultants mais tout en gardant leurs méthodes et outils une fois le contrat signé.

De l’autre côté, de nos jours, comme le coaching marche et suscite de plus en plus l’intérêt des organisations et particuliers, plusieurs consultants ont commencé à faire du coaching par l’expérience. Mais en réalité, ils font juste de l’accompagnement à travers du conseil.

D’autres consultants se retrouvent en coaching pour la simple raison que la consultation ne marche plus pour eux. Le gros défi ici est que, dès cet instant ils ne font ni de la consultation ni du coaching. C’est de la ‘’consultation ratée’’.

Il m’est déjà arrivé de tomber dans ce piège et me relever. Je vais partager avec vous les choses fondamentales que j’ai comprises pour sortir du piège du consultant raté.

  • Le coach :
  • A pour point d’ancrage l’homme. C’est sur lui qu’il travaille. C’est par son biais que le coach enclenche le mécanisme de désactivation et d’activation respectivement d’anciens et de nouveaux paradigmes adéquats pour produire les résultats désirés.
  • N’est pas expert du domaine de son client mais c’est un expert de l’accompagnement de personne qui veut passer d’un niveau de performance à un autre. Il aide son coaché à poser les bonnes questions et c’est ce dernier qui trouve la réponse par lui-même.
  • Le paradigme d’accompagnement en coaching soutient que le coaché, à priori, n’a pas un défi d’ordre technique. Il a plutôt des défis d’ordre humain, relationnel et émotionnel. Autrement dit c’est une affaire de leadership. C’est sa capacité à se diriger lui-même, à diriger et à gagner avec les autres qui est à optimiser.
  • Le consultant :
  • A pour cible les systèmes et l’optimisation du processus
  • Fait du conseil qui n’est rien d’autre qu’une forme d’accompagnement mais pas du coaching. Le consultant conseille à partir de son expertise et de ses expériences dans le domaine spécifique ou son client a un défi technique.
  • Le paradigme d’accompagnement en conseil (consultation) soutient que le client ne peut pas trouver par lui-même les moyens pour relever ses défis d’où l’apport du consultant.

5- ILS DEVIENNENT DES PSYCHOLOGUES

Le coach est, après tout, un grand lecteur. Il est vrai qu’il fait des lectures beaucoup plus ciblées. Pour réussir à produire des résultats pertinents avec ses clients, le coach n’a pas d’autre choix que d’ingurgiter le maximum d’informations utiles pour avoir du résultat personnel et à en faire autant avec ses clients. Dans cet ordre d’idées, en tant que coach, vous êtes appelé à avoir des notions en psychologie quitte à ce que vos clients puissent être orientés en cas de besoin vers des spécialistes en psychologie qui font aussi un merveilleux travail. Le gros défi ici est que plusieurs coachs se surprennent en train d’agir comme un psychologue alors qu’ils n’ont reçu aucune formation dans ce domaine et n’ont aucune idée des lignes de démarcation entre les deux métiers. Pour mieux comprendre les différences entre un coach et un psychologue, il est fondamental de savoir comment provoquer la transformation d’un coaché.

Par le mécanisme d’activation et de désactivation de paradigmes, le coaché parvient :

  • A une prise de conscience forte qu’il fait par lui-même et qui lui permet de repenser sa situation de manière complètement différente
  • A une auto-responsabilisation par laquelle il sait désormais qu’il est toujours responsable, que cela soit de manière consciente ou inconsciente, de ses résultats actuels. Si ces derniers ne sont pas ceux qu’il veut, il peut désormais tout simplement passer aux actions appropriées.
  • A Pratiquer l’auto coaching par lequel il peut désormais s’auto recadrer et voler de

ses propres ailles. Néanmoins, il peut toujours faire recours à son coach pour d’autres challenges. Le gros challenge ici est que certains coachs tardent à franchir toutes les étapes avec succès avec leur coaché. Ceci conduit souvent des clients à être esclave de leur coach et sont obligés d’appeler le coach à tout moment pour toute décision. Le coach n’est ni un baby-sitter ni un guide, encore moins un psychologue. Ce dernier a pour mission de travailler sur les blocages du client en aidant celui-ci à nettoyer les blessures du passé qui encombrent le client et l’empêchent d’avancer. Plus concrètement, je propose le tableau ci-après afin que désormais, vous puissiez faire nettement la part des choses quant à votre métier de coach professionnel.

LE PSYCHOLOGUE LE COACH
Part du passé pour le présent Il travaille avec son client à enlever ses blocages pour soulager son présent Part du présent pour le futur Il travail avec le coaché en partant de la qualité de ses résultats du présent pour changer son futur
Panse la ‘’plaie’’ Il soulage son client de ses douleurs actuelles Gratte la plaie Il pratique l’aggravation anticipée des conséquences   du défi du coaché si rien n’est fait                  
A besoin de plus de temps avec le patient Son travail peut prendre des années A besoin d’intervenir de façon ciblée et brève Le temps n’est pas son défi, c’est plutôt son allié pour provoquer rapidement et efficacement du résultat avec son coaché
Conseille Peut et doit donner des conseils Challenge Amène le coaché à sortir de sa zone de confort pour devenir un producteur de résultats excellents
  Peut être bipolaire N’est pas obligé d’être ce qu’il dit Doit être Authentique Influence plus efficacement quand il pratique ce qu’il dit
Regarde sa montre Se réfère au temps, se base sur l’hypothèse qu’il a besoin de plus de temps Regarde sa boussole N’est pas focus sur le temps. Il est guidé par le résultat

6ILS DEVIENNENT DES STARS

Il y a peu de coachs qui y sont arrivés par amour et passion de transformer des vies. Beaucoup sont attirés dans ce métier à cause de quelques avantages que cela offre. Entre autres :

  • Fréquenter des cadres et chefs d’entreprises et d’organisations internationales
  • Être dans de grands hôtels et restaurants
  • Être présent dans les médias
  •  Avoir l’opportunité de porter des costumes VIP…

Ceci, puisqu’ils pensent qu’il fallait se donner le titre de coach pour être un potentiel bénéficiaire de ces avantages. D’autres y vont juste pour avoir lu quelque livres ou suivi quelques formations ou vidéos sur youtube en développement personnel, leadership…. Ils deviennent ainsi : coachs motivateurs, conférenciers…

Ne me méprenez pas. Il n’y a pas de défis à être coach. C’est d’ailleurs une bonne chose car utile pour changer le monde. Et il y a de la place toujours pour tout le monde. Le défi est que, ceux qui viennent au coaching pour des raisons égoïstes, tombent généralement dans le piège du starisme. Ils ne prennent pas suffisamment de recul pour définir clairement leur mission de vie. C’est ainsi que leur passe temps préféré consiste à impressionner leur client parce que souffrant aussi d’une déficience criarde de confiance en soi. Ils n’hésitent pas à tout donner pour se prendre en photos avec des personnalités ou à des lieux stratégiques pour se faire valider sur les réseaux sociaux et montrer qu’ils ont de la classe. Mais la bonne nouvelle ici est que les coachs qui veulent aller loin et faire partie de la classe des coachs excellents, se rendent compte que les avantages d’être coach sont des choses qu’ils attirent en prenant de la hauteur à partir de l’intérieur. Ils sont suffisamment humbles pour :

  • Parler peu d’eux-mêmes afin d’écouter plus et d’apprendre plus à chaque fois
  • Travailler leur technicité et leur capacité à produire des résultats épics constamment
  • Faire preuve d’humilité intellectuelle pour apprendre des autres ; continuer d’être coachable et supervisable
  • Faire plus d’efforts d’alignement que d’efforts physiques et intellectuels
  • Faire du marketing mais surtout laisser leur résultat leur faire de la publicité et de la recommandation
  • Partager la gloire de leurs résultats avec leurs partenaires ou collaborateurs pour ne pas se retrouver finalement seuls
  • Battre leurs propres records

7ILS DEVIENNENT DES ‘’RECHAUFFEURS’’

Dans un environnement en perpétuelle mutation,  plus aucun corps de métier, domaine ou secteur d’activité ne peut ignorer les exigences des clients et continuer à être performant.  Le coach n’échappe pas à ces exigences et est, avant tout, un entrepreneur qui, à ce titre, se doit d’être une référence en matière d’innovation.  Si vous n’êtes pas conscients de ce fait, vous passerez votre temps à répéter les mêmes choses à votre public ou à vos coachés et cela finira par ne plus avoir d’impact. Les gens iront ailleurs, car ils se seraient fatigués de vos vieilles informations toujours abordées sous le même angle avec les mêmes exemples.

Pour feindre le défi d’innovation, la plupart des coachs basculent du côté des ‘’réchauffeurs’’. Telle une nourriture d’hier que l’on n’a pu finir, cette catégorie de coachs  est obligée de réchauffer ce qu’ils ont déjà donné ou entendu hier.  Ce sont des coachs de ‘’ce qui marche actuellement’’ ou de la nouvelle tendance. De cette façon certains coachs copient ou implémentent des stratégies, méthodes, outils et astuces qui n’entrent pas forcément dans leurs visions ou qui sont en déphasage total avec leurs principes et valeurs profondes. Résultat : ils finissent dans la frustration et la régression.

L’idée ici n’est pas de réinventer la roue, ce sera inutile mais le gros challenge est  de s’assurer que tous systèmes, stratégies, méthodes, outils et astuces que vous copiez, soient constamment actualisés en terme de valeur ajoutée de sorte que vos  coachés ou clients soient toujours émerveillés.

Si vous voulez quitter le rang des coachs ‘’réchauffeurs’’, voici cinq (05) choses qui vous seront utiles :

  • Ingurgiter, ingurgiter, ingurgiter et toujours ingurgiter de l’information transformationnelle
  • Pratiquer l’Auto résilience anticipée : c’est l’art de se créer des problèmes en se fixant à chaque fois des objectifs plus élevés
  • Rendre désuets ses propres produits et services : inscrivez-vous dans une dynamique ‘’des versions’’ ; reprenez vos supports, produits, services dans une nouvelle version, constamment. Partez de la version 0.1 et continuez à innover
  • Marcher avec les géants : faites-vous mentorer ; faites des partenariats avec des gens qui excellent déjà dans le coaching ; faites-vous superviser pour augmenter votre crédibilité.

8- ILS DEVIENNENT DES REPETITEURS EN DEVELOPPEMENT PERSONNEL

Vous allez peut-être trouver que j’exagère mais comme vous le savez, chacun de nous a sa mission et je pense qu’il est utile de challenger les esprits afin qu’ils soient stratégiquement illuminés en vue de susciter une nouvelle génération de coachs, de cadres, de managers, d’entrepreneurs, bref, de leaders capables de rendre  notre monde meilleur.

Vous avez sans doute vu un répétiteur à l’œuvre ! que fait-il ? il ne fait que reprendre ce que l’enseignant ou le professeur a déjà fait peut être sous forme d’exercices ou de cas pratiques afin que l’apprenant puisse mieux comprendre. Le coach est-il sollicité pour répéter ? Je ne pense pas. Si le coach vient répéter les informations de développement personnel ou autres tout simplement, alors il n’en est pas un. Il s’agit d’amener le coaché à produire des résultats palpables avec les informations utiles. Laissez-moi enfoncez le clou pour dire que le coach n’est pas un motivateur.  C’est plutôt un ‘’démotivateur’’. En effet, il est question de démotiver le coaché des habitudes qui ne produisent pas ou ne conduisent pas aux résultats désirés. Comme vous le savez, les gens ont fondamentalement conscience de ce qu’ils doivent faire mais ils passent tout leur temps à :

  • Blâmer quelqu’un d’autre, les circonstances, l’environnement…bref, c’est toujours la faute à quelqu’un d’autre. La responsabilité incombe à une autre personne.
  • Se justifier. C’est normal qu’ils agissent ou réagissent ainsi.
  • Se plaindre. Ils trouvent que rien ne va. Tout va mal et justement rien ne s’améliorera dans leur vie et leur carrière.

La responsabilité du coach ici est de faire la différence entre une accumulation d’informations obtenues dans des livres, des formations, séminaires…. et une vraie prise de conscience preuve du déclic pour aller vers l’excellence.

Le coach en tant que provocateur de résultat s’appuie sur la prise de conscience du coaché pour l’aider à voir la dichotomie entre ses résultats souhaités et ses actions du passé d’une part et le déphasage entre ses actions du passé et les actions immédiates ou prochaines à poser.

Par ce processus, le coach amène son coaché à mettre l’emphase sur les résultats futurs souhaités et à détester ses résultats actuels, conséquences de ses actions passées.

Il est alors clair que disposer tout simplement de l’information ne donne pas le pouvoir mais c’est l’utilisation que vous en faites qui produit du résultat. Et c’est là justement que vous, en tant que coach d’excellence, intervenez.

9- ILS DEVIENNENT DES GEOGRAPHES DE DEVELOPPEMENT PERSONNEL

J’apprécie les professeurs de géographie et je n’ai rien contre eux. C’est leur spécialité et ils doivent comme ils le font si bien, enseigner la géographie. Ce qui est inconcevable par contre, c’est quand un coach se comporte exactement comme un géographe. Je ne me souviens pas que mon professeur de géographie ait parcouru l’Asie par exemple avant de m’en parler et pourtant il en avait parlé comme s’il y avait vécu. Les coachs géographes en développement personnel  et leadership savent tout sur le succès, la croissance et l’excellence. Ils disent des choses intéressantes lors des séances ou conférences, mais ne s’intéressent pas vraiment à leurs coachés, clients ou auditoires. Ce sont des coachs qui connaissent par cœur le chemin de l’excellence, mais ne l’empruntent pas. Ils n’en ont pas et ne sont pas encore engagés à faire l’expérience merveilleuse de la croissance. Conséquence : ils souffrent d’une carence de résultats pertinents preuve vivante de leur authenticité. Ils perdent ainsi le droit quantique de coacher même s’ils s’y efforcent physiquement. En effet, tout coach qui essaie d’accompagner une autre personne par rapport à un défi que lui-même n’a pas encore relevé, a un gros challenge et il a le choix. Soit il profite de cette occasion pour s’engager dans un plan de transformation par rapport à ce défi, soit il court le risque de n’avoir aucune transformation chez son coaché malgré tout effort.

Si vous souhaitez être dans la classe des coachs excellents, vous n’avez plus le choix : soyez votre message, soyez ce que vous vendez ou enseignez. Mais c’est vous qui voyez. Si vous résistez à cette loi de qualification pour accompagner votre client, vous subirez les affres de la frustration et de la régression.  Notons que toute anomalie est une opportunité de croissance et de transformation pour un coach pour impacter plus tard. J’ai engagé ce travail sur moi depuis 2016 à travers un plan (le plan d’action du coach excellent) bien précis. En voici la substance :

  • Qu’est-ce que mes coachés doivent faire pour être percutants dans leur vie et dans leur carrière ?
  • Est-ce que j’arrive à relever les mêmes défis moi-même ou les ai-je anticipés ?
  • Quel principe, je dois cerner et intégrer pour relever le défi moi-même ?
  • Quel livre et formation dois-je suivre ?
  • Quelle expérience dois-je créer pour gérer efficacement ou décoder le processus de gestion des défis ?

Être coach est comme un sacerdoce, c’est un choix noble, celui de transformer des vies humaines chaque jour pour rendre ce monde meilleur. C’est une grande responsabilité puisque, des familles, des organisations et des états comptent sur nous pour s’élever, s’améliorer et passer à la prochaine étape. Travaillons constamment, de par nos attitudes, notre professionnalisme, nos résultats…  à avoir et conserver de la crédibilité ; ce qui est une preuve de notre performance et qui nous amènera à coup sûr au sommet de l’excellence.

Gildas S. TONOUKOIN, Coach associé SENAKPON BENIN

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Un Commentaire

  1. Article pertinent, merci cher confrère ! Je pense que l’une des réponses à ce manque de crédibilité c’est la bonne formation puis l’adhésion à une association professionnelle de coachs. C’est ce que nous avons implémenter en Côte d’Ivoire avec l’association des coachs professionnels ACOPCI….

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